Shivu Taralagatti : récital de sitâr
Shivu TARALAGATTI : sitâr
Shantaling DESAI KALLUR : tabla
Louise GUNNELL : tanpura
Râga YAMAN
Alâp
1- âlâp 10'01
2- jor 5'00
3- jhâlâ 1'35
Gats
4- vilambit gat en rupak 7'58
5- madhyalaya gat en ektâl 5'36
6- drut gat en tritâl 5'31
Misra PAHARI
7- dhun 8'11
Ragâ SAMPURN MALKAUNS
Alâp
8- âlâp 6'20
9- jor 4'34
Gats
10- vilarnbit gat en tritâl 6'20
11- madhyalaya gat en tritâl 5'00
12- drut gat en tritâl 5'31
LA TRADITION MUSICALE DE JAIPUR-ATHROLI
(Le rythme, c'est le père, les notes, la mère)
Le musicien combine les caractères d'un râga à ceux d'un autre râga et les marie mélodieusement. L'âlâp progresse, sans coupure, comme les vagues de la mer, et l'on y perçoit une pulsation profonde dès le début. L'âlâp et la première composition (gat) sont lents, voire très lents en concert, ce qui donne à l'artiste le champ libre pour épanouir les beautés du râga sans heurts ni sauts brusques. Ils alternent des passages en âlâp et des traits de plus en plus vifs et souples qui évoquent déjà le mouvement rapide (drut) de la fin. Les traits improvisés (tâna) se doivent d'être longs et amples, ininterrompus, de plus en plus rapides, montrant comme dans un âlâp, à tout instant, sans équivoque, les notes du râga dans leurs combinaisons caractéristiques. L'improvisation s'appuie alors sur l'ornementation en arabesques et en ondes successives, et sur l'élaboration rythmique - structures syncopées et à contre temps (layakâri). Enfin les musiciens de cette tradition abordent couramment tous les cycles rythmiques et passent de l'un à l'autre avec élégance. C'est dans ce style chanté que Shivu Taralagatti joue du sitâr. Sa musique s'écoule avec une fluidité mélodieuse et les variations rythmiques sont parfois étonnamment modernes. |