A l'initiative de sa fondatrice, Louise Gunnell, KALAVISTAR a fait entrer la Musique Savante de l'Inde du Nord dans les milieux les plus divers et a priori les moins initiés.
Ce travail n'aurait pu avoir lieu sans le concours des artistes indiens : Pandit Shivu Taralagatti, sitar, et Julien, tabla, artistes délégués par le Ministère de la Culture de Delhi (I.C.C.R.).
Raconter la vie d'un musicien indien, ce serait la dire au quotidien, dire comment chaque jour, ou plus souvent chaque nuit à la fraîche, dès trois ou quatre heures du matin, il prend son instrument et s'absorbe dans sa pratique. Ce serait être présent à l'éveil de ses enfants dans la maison vibrante de musique. Ce serait assister à l'arrivée d'un de ses disciples, qui, après l'avoir salué respectueusement jusqu'à terre, pourra se voir invité à écouter puis à commencer à jouer, mais aussi bien envoyé faire une course en ville. Ce serait rapporter une conversation avec ses amis musiciens, sur la musique bien évidemment, une conversation entrecoupée de bribes de chant pour expliquer sa référence ou son point de vue. Rien qui évoque une vie exceptionnelle de vedette, mais simplement une dévotion totale à la musique.
L'apprentissage d'une musique de tradition orale passe avant tout par une imprégnation culturelle, liée à une langue, des sons et des rythmes qui s'ancrent dans l'ordinateur du cerveau et dans la vie profonde du corps, dans les sensations et les émotions. L'éducation organise ensuite ces données en une esthétique, populaire ou savante, où la sensibilité, et éventuellement la créativité, de l'artiste vont pouvoir s'exprimer en harmonie avec le monde. Il est une vague dans la mer, et la mer est faite de vagues. La vie d'un musicien indien n'explique pas sa musique. Seule la référence-révérence à ses maîtres le situe dans une tradition (gharana) déterminée. Mais, à l'époque du grand développement des media, on ne dit pas les influences, les cheminements, les révélations fortuites qui l'ont aidé à mûrir, à s'épanouir au sein de cette tradition qui le nourrit avant tout et qu'il contribue à enrichir.
Raconter la vie d'un musicien indien, ce serait la dire au quotidien, dire comment chaque jour, ou plus souvent chaque nuit à la fraîche, dès trois ou quatre heures du matin, il prend son instrument et s'absorbe dans sa pratique. Ce serait être présent à l'éveil de ses enfants dans la maison vibrante de musique. Ce serait assister à l'arrivée d'un de ses disciples, qui, après l'avoir salué respectueusement jusqu'à terre, pourra se voir invité à écouter puis à commencer à jouer, mais aussi bien envoyé faire une course en ville. Ce serait rapporter une conversation avec ses amis musiciens, sur la musique bien évidemment, une conversation entrecoupée de bribes de chant pour expliquer sa référence ou son point de vue. Rien qui évoque une vie exceptionnelle de vedette, mais simplement une dévotion totale à la musique.
L'apprentissage d'une musique de tradition orale passe avant tout par une imprégnation culturelle, liée à une langue, des sons et des rythmes qui s'ancrent dans l'ordinateur du cerveau et dans la vie profonde du corps, dans les sensations et les émotions. L'éducation organise ensuite ces données en une esthétique, populaire ou savante, où la sensibilité, et éventuellement la créativité, de l'artiste vont pouvoir s'exprimer en harmonie avec le monde. Il est une vague dans la mer, et la mer est faite de vagues. La vie d'un musicien indien n'explique pas sa musique. Seule la référence-révérence à ses maîtres le situe dans une tradition (gharana) déterminée. Mais, à l'époque du grand développement des media, on ne dit pas les influences, les cheminements, les révélations fortuites qui l'ont aidé à mûrir, à s'épanouir au sein de cette tradition qui le nourrit avant tout et qu'il contribue à enrichir.